L'urgence de la situation a incité la FED a frapper fort hier. Son principal taux directeur plonge à un
niveau inédit de 0,75% à 0,25 %. Cette nouvelle, en partie largement anticipée, a été saluée par les marchés.
On se souvient que ce remède de cheval avait appliqué avec succès par Alan G. au lendemain des attentats
du 11 septembre. Il s'agissait de venir à bout du dégonflement de la bulle internet et de la perte de confiance
naissante après les attentats.
Cet argent à bon marché, cet argent devenu facile a pu alimenter nombre de bulles. Notamment immobilière. Et
incité nombre d'acquisitions. Ou permettre une consommation - à crédit et en stéréo - artificiellement gonflée
pour des produits à l'avenir incertain.
Ainsi les premiers studios à plus d'un milion (de $) se sont vendus à Manhattan. Ainsi des entreprises ont
grandi très et trop vite. Ainsi les constructeurs automobiles n'ont pas ressenti le besoin de changer leur gamme,
voire même ont incité le Congrès à repousser toujours plus loin les objectifs de baisse de consommation.
Tant que les finances irriguaient les rouages de cet économie de faible taux tout allait bien. On connait la suite.
Et le dégonflement des bulles les unes après les autres faute de carburant monétaire à faible coût. Fini les
considérations sur l'évidente limitation des matières premières, sur la rareté de celles-ci, sur la démographie
qui nécessite toujours plus de logements, sur la mondialisation et les concentrations qui nécessitent toujours
plus de capitaux, sur les investisseurs qui veulent toujours plus de rendement.
Ben B. nous rejoue la partition de la déflation. Toujours en stéréo avec les autres régions qui pèsent sur
l'économie qui reprennent le mouvement en écho. L'Etat le plus endetté de la planète se surendette à taux négatif.
Les marchés apprécient.
Comment vont ils digérer l'excès de liquidité qui se profile ? Quelles seront les prochaines bulles ?
Alors, champagne pour fêter ça et digérer un peu ? En espérant que les bulles ne vous remontent pas.
NaseDec.conn, l'actualité qui détonne.