Ce que la crise devait changer
La crise aura au moins eu un effet positif ;
En effet, le monde vient de découvrir cruellement qu’ on ne multipliait pas les pains, les intérêts et les profits aussi vite que Jésus et ses disciples. On découvre avec stupeur que la Bourse ne fait pas que monter et même pire, que ça peut baisser, et que les profits faramineux accumulés sur du vent et de la spéculation…restent du vent, et qu’il est bien difficile de sortir un bilan potable avec des produits aussi concrets que des dérivés (sauf à magouiller les normes comptables pour que ça fasse plus propre mais là faudrait être malhonnête hein, on est donc à l’abri…)
Fini le bon vieux temps ou on pouvait revendre ses produits toxiques plus chers qu’hier, pour les racheter ensuite avant de les vendre à nouveau dans des opérations financières au montage aussi compréhensible qu’un monologue de Bernard Henry Levy.
Fini les bonus à 6 ou 7 zéros pour les traders qui manipulent des milliards comme Rico (pizzaiolo au restau « Le Venise » à Valdahon) tripote sa pâte à pizza.
Fini le capitalisme sauvage, au mépris des vrais entreprises créatrices de richesses »réelles » (et accessoirement qui emploie quelques millions de personnes).
Fini les Golden Parachutes, des millions d’indemnités pour vous remercier d’avoir été mauvais.
Fini, Fini, Fini ils le disent tous à la télé chez Laurence Ferrari (que certaines langues de putes dont nous tairons les noms surnomment parait t’il « PPDA » pour « Petite Parts D’Audimat »).
Mais peut on faire confiance à des guignols qui pendant des années se sont goinfrés, ont touchés des salaires, des primes, des jetons de présence, des golden parachutes.
Le monde de la banque est divisé en deux, les grouillots du petit peuple des agences, et les gros cadres (de moins en moins nombreux, mais ils gagnent de plus en plus).
Là ou le grouillot va se faire muter à Lure en pénitence pour la moindre bêtise d’une extrême gravité, comme échanger un fichier mail à caractère érotique avec la nouvelle caissière (Le caractère érotique est défini quand la nana garde le sloggy pendant l’amour), le Gros cadre va au PIRE se retrouver à prendre la direction d’une filiale à l’étranger genre au Cameroun…afin d’y expier sa faute en paix.
On voit bien que la pyramide des responsabilités est l’exacte opposée de la pyramide hiérarchique.
Plus t’es haut, moins tu crains pour tes privilèges, normal, t’as pas grand monde au dessus pour te faire la leçon…
Quand t’es petit par contre, va pas perdre 10€ en recomptant ta caisse hein ! Ça serait noté au dossier.
Tout dossier partant au service contentieux pour recouvrement suite à un défaut de crédit sera invariablement « rattaché » au dossier DRH du gestionnaire du compte…qu’importe la raison pour laquelle le client est parti en sucette.
Bon alors finalement, que faut il retenir de cette crise ? Va-t-elle au moins servir d’exemple ?
Eh bien non, il y a 99 chances sur 100 qu’entre la récession, la crise financière, et les émissions de Julien Courbet (qui sont une insulte à la France de Tout en bas), la mort de Sœur Emmanuelle, le trou dans la couche d’os jaunes et le dernier CD de Cyndi Sander, les choses n’aillent pas en s’arrangeant.
On va donc faire de grandes déclarations de principe à base de moralisation de l’économie, de rationalisation du capitalisme sauvage (l’auteur de la phrase a déposé les droits) , on va voir beaucoup d’indignation et de colère…il n’y a qu’à voir le dernier rassemblement du G20(de QI ?)
Lagarde (à vue) veut OBLIGER les banques a redistribuer l’argent que l’état a avancé pour relancer le crédit…super idée Christine, mais t’as quoi dans ta musette pour obliger les BNP,SG, Banques Pop ,CCM et autres à faire du crédit ? Que feras tu quand le gros Dupont te dira de son haleine sentant bon le gros barreau de chaise « T’es gentille mais tu nous lâche » ?
Non, comme d’habitude en période de crise, les banquiers vont se retrancher derrière la fameuse maxime inventée par Maurice C…. « Si c’est risqué tu fais pas ».
Et comme Momo l’a dit on ne fera pas, inutile d’insister. Il a toujours raison Momo.
Les puissants banquiers vont calmer le jeu deux ans au niveau des bonus et de parachutes dorés.
On inventera de nouveaux modes de rémunération comme les Silver Delta Plane (version light du golden parachute), ou les tickets palace en lieu et place des tickets restau .Pour les séminaires aux Maldives, on se résignera en partant en Croatie voir si les filles slaves se lavent bien partout.
Mais le vrai truc, c’est qu’on va encore inventer des montages à base de levier encore plus complexes, histoire de bien noyer le poisson…et comme seuls une centaine de personnes dans le monde comprendront le système….on fera comme si tout allait bien puisque personne ne comprendra ni les tenants ni les aboutissants du problème.
La première puissance mondiale(USA) est aujourd’hui la plus endettée, et son principal créancier, n’est autre que la Chine…pour faire un parallèle foireux, c’est comme si Arlette Chabot faisait de la pub pour les crèmes antirides « jeunesse », c’est pas crédible. (Ca marche aussi avec Brigitte Bardot).
Comment voulez vous que la situation s’assainisse ? Lesbanquiers.com vous expose ci-dessous les grands principes qui devraient désormais régir la finance mondiale.
1) Virer le gros PD (Philippe Dupont), ou alors aligner sa rémunération sur les résultats de Natixis, on serait peinard quelques années, et les pertes engendrées par les « incidents » « accidents » et autres « aléas » boursiers pourraient au moins payer le stock de PQ des agences des réseaux BP (la banque des nains et de Blanche-Neige) et CE (la caisse des écureuils amputées de leurs noisettes).
2) Rupture sans préavis des contrats de travail des dirigeants de banques défaillantes pour cause de prise de risques excessives, prenons au hasard Natixis.
3) fouille intégrale et publique (avec gants en latex et vaseline) des responsables d’entreprises coupables de mensonges aux médias (« Notre banque n’est que très faiblement exposée au subprimes), de retournement de veste (« J’ai d’excellents rapports avec Charles Milhaud ») voir de disparition soudaine suivi d’un silence radio étourdissant sur le cata-marrant de Pascal petit-Grégory.
L’Histoire est un éternel recommencement. Et là comme m’a dit un pote de bringue en fin de soirée du côté de Métabief« Le plus dur reste à vomir».
La France, Le G20 et Philippe Dupont avancent ! (à la vitesse de 17 nœuds )
Burninghead