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mais ça pollue peu !
Pour faire croire à mes amis (et surtout à ceux qui me sont indifférents, mais qui peuvent me servir) que je voyage sur la Terre entière : je reste en France.
A chaque voyage, je leur ramène pourtant un souvenir
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La tactique est très simple, j’écume les « Bric à Brac Emmaüs » du pays, et j’achète à vil prix des souvenirs (entre 1 et 2 €uros les 10 à 15 items, sur le « Chantier » : c’est le lieu de vente sans couverture, ouvert à toutes les intempéries) ramenées suite à la succession de personnes defunctées, d’où la présence de ces objets chez Emmaüs.
Il est vraisemblable que les héritiers dans leurs clapiers (rappelons-nous que la surface « acquérable » a été divisée par trois en 15 ans dans le pays), n’ont plus la place nécessaire au stockage des souvenirs de leurs anciens, ce qui traduit également que l’ascenseur social est en route vers le bas...
Ainsi, quand j’ai un bon stock de souvenirs (pour touristes) d’une contrée, j’annonce mon voyage et disparaît pendant quelques temps (plusieurs possibilités de RS à ma disposition), je garde bien sur les objets les plus précieux pour ma réjouissance personnelle.
Puis un soir de barbecue entre « gentry », je distribue les souvenirs ramenés des ces voyages imaginaires lointains, le discours étant lui puisé dans les revues du « National Géographic » (seulement 1 €uros les cinq exemplaires chez toujours les mêmes Emmaüs).
C’est ça la vraie vie d’un « no life », mais qui pollue moins que ceux qui se disent « Grand Magnas de la Finance » et qui voyagent en boites à sardines volantes.
Les voyages, ça pose son « Homme » quand même, vous croyez pas ?
Lire à ce sujet :
Thomas Mann - Bekenntnisse des Hochstaplers Felix Krull.
traduction française : Les Confessions de Félix Krull
(The singing postman
)