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 Evolution du logement : évolution sociétale

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AuteurMessage
gnapi
Jéronimaute de bronze
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gnapi


Messages : 82
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Localisation : 78 Seine et Oise

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MessageSujet: Evolution du logement : évolution sociétale   Evolution du logement : évolution sociétale Icon_minitimeSam 20 Mar - 17:17

Les grands débats de NaseDec.conn

Vous avez été nombreux à vouloir en savoir plus sur le quotidien de notre vie. Ce matin, NaseDec.conn
a invité deux acteurs majeurs du monde immobilier, ils en ont été les témoins privilégiés de son
évolution, certains les connaissent, ils font la une des forums spécialisés H. Beuzy-OCaz' vétéran de la SNEIP et G. Nafilant de Kof'city & Brouygue raconte le vécu de cette époque.

NaseDec :
Bonjour.
Nos auditeurs ne se souviennent peut être de vous comme des porte-paroles influents des années de crises de la
fin des années 2000. Rappellons brièvement votre parcours avant d'entrer dans le vif du sujet.
Alors Henry Beuzy-Caz vous avez été porte-parole de la SNEIP, Syndicat National des Echanges Immobiliers Profesionnels, entité créé au lendemain de la crise par la réunion des profesionnels de la transaction immobilière partout en France. Pour ceux d'entre nous qui se souvienne, la crise qu'on connu les agences immobilières et les chutes des affaires dans les études notariales ont plaidé pour un rapprochement des bases statistiques puis des activités au sein d'un seul Syndicat. Vous en avez été l'un des acteurs majeurs.
Guy Nafilant, vous vous avez conduit avec brio la réorganisation du secteur de la promotion immobilière ainsi que sa consolidation.
Pouvez nous expliquer l'évolution des tendances, ce que recherche les consommateurs actuellement et comment est venu à parler de WC-US pour un concept qui reste un clin d'oeil à notre exception culturelle.

HBC :
Notre pays a connu des évolutions majeures depuis 10 ans. Evolution de société, évolution du marché immobilier et donc évolution des souhaits des consommateurs. Rappelons tout d'abord que l'évolution du parc immobilier doit suivre celle de la société, voire l'anticiper si nous voulons faciliter la mobilité au sein du parc résidentiel.

GN :
Oui, c'est une nécessité même. Ce qui ne correspond pas, plus ou pas encore au profil de nos consommateurs ne sera pas occupé. On se souvient encore de programmes neufs entier laissés vides fautes d'acheteurs ou faute de bailleurs sociaux ne voulant imposer des modes de vie trop différents à leurs locataires.


NaseDec :
Ha bon ? En France aussi ? Comme aux Etats-Unis et en Espagne en 2009 ?

GN :
Oui, oui. Tous les pays ont été touché. Saviez vous que le Zimbabwe a connu à ce moment là une inflation supérieure à 1000 %

NaseDec :
Pour la crise immobilière ?

HBC :
On peut le penser si on se réfère au moyenne CVS annuelle de vente de logements mondiale pour la part du continent africain estimé par nos services ... mais revenons à notre sujet ...

NaseDec :
Coté évolution architecturale ... le WC US ?

GN :
[voix amusée] L'aboutissement d'un concept plébiscité par les consommateurs. Revenons 20 ans en arrière. Ou plus. Tout a commencé par la cuisine US. Un concept génial de simplicité, à la portée de tout le monde, facile à faire, convivial et universel. D'où le nom. De quoi s'agissait il ?
D'une cuisine ouverte sur la pièce de vie. Cela favorisait le partage, le lien au sein de la tribu qui se retrouve comme jadis autour du foyer.
Ca créait du lien, un repère, un centre névralgique remontant aux sources même du fondement de la tribu : partage, nourriture.

HBC :
J'ajoute que ce concept, s'il plaisait dans le neuf, faisait aussi recette dans l'ancien. Nombre de ménages, jeunes ou moins jeunes, n'hésitaient pas à faire des travaux pour se construire leur cuisine US à eux. C'était même un plus indéniable à la revente à ce moment là.

NaseDec :
Vous voulez dire que la cuisine de Maman ou Grand-Mère cela n'est pas plus ancien ? On construisait comme cela dans les années 1980 ?

GN :
Oui, les mentalités ont évolué très vite, nous avons fait les efforts nécessaires d'adaptation. Assez rapidement nous proposions ce type de cuisine qui est devenu la norme. Au début c'était un petit surcout, forcément ce n'était pas du standard d'enlever une cloison dans un logement pas encore livré, mais enfin nous sommes arrivés à proposer un produit qui était actuel et pour un effort mensuel somme toute identique. Il y a ne serait-ce que 10 ans et un peu plus la solvabilité était un problème.

NaseDec :
En effet, nous évoquerons les changements de repères sur ce point. Mais revenons donc au WC US ...

HBC :
Ce n'est pas entièrement étranger. L'idée est d'optimiser et de s'adapter aux modes de vie. Pourquoi payer pour des m² occupés par des cloisons ?
Pourquoi chercher un financement pour un crédit travaux ? Pourquoi se poser la question ?
Quels sont les besoins ? Comment ont ils évolués ?
Toutes les études ont montré la hausse du temps passés devant les écrans, TV ou ordinateur puis ordivision ainsi que la multiplication de l'équipement des ménages en ces médias. La tendance pour un séjour à taille familiale s'est accrue. La chereté d'accès au m² est cependant restée.
Bailleurs sociaux ou privés ont été vigilants aux couts. Les consommateurs de HLM ne voyaient pas l'intérêt de rester des années sur liste d'attente pour quelques m² de plus ... nous avons fait le reste.

GN :
Assez rapidement nous avons proposé des salons de 35, puis 45 voire 60 m² et des chambres devenues trop petites pour être isolées. A quoi bon avoir une surface nuit alors qu'elle n'est utilisée que pour dormir et par tout le monde en même temps ?
L'idée de coin nuit en bordure de la pièce à vivre s'est imposé de lui-même.

HBC :
Puis les gens apprécient ce coté simple, convivial et pratique. Ca renforce le coté tribu : on vit ensemble, on dort ensemble. Chacun son écran, chacun son lit ... et chacun sa place dans ce lieu de vie.

NaseDec :
Il y a des limites à l'aspect communautaire ... la baignoire ...

HBC :
C'est LA tendance. De toute façon avec une salle de bain il y a toujours des attentes pour y aller, savoir quand le précédent a fini etc. Autant rester au lit et attendre la fin.

NaseDec :
Oui en effet. On ne le voit plus comme ça maintenant qu'on s'y habitue. Et le WC US alors ? comment se fait ce ?

GN :
A l'origine Kof Large proposait ça sur les maisons d'exception. Les programmes de prestige. Souvenez vous le WC-Vendôme. Ca n'a pas trop marché, le public n'était pas prêt, même s'il dormait déjà dans la pièce à vivre. Kof Large et Next City se sont ensuite rapproché, le marché s'est tendu.
Bref, les modes de consommation ont évolué. Nous l'avons mis sur les modèles écolo soucieux de limiter l'empreinte au sol. Et là le succès de la décennie. LA tendance, le hit-déco ... le coté écolo en prime : on ne peut plus enlever aucune cloison ! Economie de matériau, économie d'énergie à la construction, économie de place ...

NaseDec :
Mais pas économie au financement ...

GN :
C'est une question de technique. Pourquoi payez vous plus cher un cabriolet qu'une berline alors qu'il n'y
a pas de pavillon ? C'est parce qu'il faut renforcer la caisse pour tenir l'ensemble.
Ici c'est pareil : moins de murs porteurs, plus de renfort, utilisation de béton spéciaux pour de plus
grandes portées ...

NaseDec :
Oui mais si l'usage de ce béton est répandu ... ce n'est pas le stade de Lyon-Gerland II tout de même ?!

HBC :
Tout ça c'est de la technique, ça se paye. Pour ne pas apporter de confusion à vos auditeurs, ils comprendront qu'avoir à tapisser ou peindre moins de murs c'est une économie en fait.

NaseDec :
C'est donc au global économique ?

HBC :
Oui. Tout un programme de relance de l'aide publique y est passée pour moderniser le parc social ... et ce n'est donc pas la fraction la plus riche de la population qui en a bénéficié en premier. La sagesse populaire ...

NaseDec :
Oui, à la clé une hausse de la contribution logement universel afin d'éviter que les recettes fiscales ne payent que les intérêts de la dette.

GN :
Et une hausse des ventes de déco, de ventes de programmes neufs, donc de rentrée de TVA sociale ...
Par exemple que faites vous au WC ?

NaseDec :
Moi ? ... je lis mes MMS en néoSMS sur mon ordivision ...

HBC :
C'est exactement ça ! C'est un exemple parmi d'autres. Nous connaissons tous des journées chargées, des semaines prenantes parfois plus longues que les 27 h réglementaires de travail ou bien longue en parcours de recherche de subventions, bref on rentre chez soi, on se retrouve, on partage. Chacun vaque à ses occupations, certaines vitales ... c'est compréhensible, c'est hu-main.

GN :
On a tous notre blog communautaire, notre besoin de se poser. Alors on s'installe, on connecte son ordivision ou on regarde les films de pub sur les écrans de la pièce à vivre, on peut échanger avec la tribu. C'est populaire, ça fait sens.

NaseDec :
C'est vrai que le petit zinc est sympa, une fois rabattu ça permet d'isoler élégament son intimité ...

GN :
Oui nous pensons arrêter de le proposer en option sur l'ensemble de la gamme neuve. Encore une avancée.

NaseDec :
Une tendance à l'uniformisation alors ?

GN :
Non. Une tendance au reflet de l'exception culturelle française. Nos modes de vie à l'intérieur n'exclus pas la personnalisation de l'espace de vie.

GN :
Evidemment. Ce qui n'est pas de sa tribu n'est pas forcément sur le même mode de vie. C'est pourquoi nous sommes revenus à des seuils décalés, des demi-étages, des paillassons ou des balconnettes de tailles variées. Comme vous le savez ils rentrent dans le calcul des m² sociaux, ce qui permet d'avoir, au sein d'un même immeuble une grande variété de superficie.
Les habitats dispersés sont aussi variés sur un modèle optimisé. La maison de 90 m² sur terrain de 150 fait toujours rêver.
Depuis quelques années les possibilités de personnalisation sont accrues : garage d'un coté ou de l'autre, grenier ou cave, orientation Est-Ouest ou Nord-Sud qui, au passage, évite les vis-à-vis, tuiles synthétiques ou toit terrasse, WC séparé en option.

HBC :
Les gens se retrouvent néanmoins dans leur préoccupation écologique. Aussi des locaux communs sont toujours prévus pour le tri sélectif. Que cela soit au rez-de-chaussée entre coffre à colis et local à roller ou devant les garages en bordure de lotissement. Souvenez vous, le Plan Nutrition Santé 2011 préconisait plus de marche pour réduite l'obésité. Notre effort à consister à laisser en périphérie de lotissements les parking et autres garages. Les gens marchaient un peu plus, se tiraient moins dessus pour une place de parking et les assurances appréciaient
les risques limités suite à l'incendie d'un véhicule. Encore des évolutions sociétales reflétées et anticipées par l'immobilier.

NaseDec :
Il semble que justement les taxes liées au nombre de vide-ordures soit un sujet de préoccupation ...

HBC :
Certes. Mais cet effort est nécessaire. Et nous parlons de qui là ? De ceux qui tiennent à avoir un logement d'exception avec le tri à la maison, dans son salon. Le confort apporté par le vide-ordure plastique, celui verre, celui alu, celui autres métaux, celui plastique bouteille, celui plastique surgelé, celui papier, etc est un plus à la relocation. Ou à la revente. Cela sera l'évolution nécessaire une fois que les bailleurs sociaux seront convaincus du bien fondé de cette évolution.

GN :
Il faut être réaliste. On ne peut vouloir baisser les coûts de la construction et refuser d'avoir son chez soi bâti en PET recyclé qui bénéficie de la non-taxe éco pendant six mois ou avec des vitres en verre minéral véritable.

NaseDec :
Evolution, reflet de la société ... mais enfin sommes nous content de ces changements ?

HBC :
Sans contexte. Regardez le taux de rotation au sein des logements sociaux : très très faible. Et pourtant nous avons maintenant un parc étoffé.
Et les bailleurs privés ? Maintenant l'ensemble du parc est loué, soit en direct soit à des institutionnels publics ou privés.

GN :
Signalons aussi que les évolutions législatives que nous avons défendue ont été suivie d'effet. Comme le droit de tout un chacun à faire rentrer dans sa succession son droit d'accès au parc social avec frais de notaire réduit pour les HLM neufs. C'est important pour éviter le "toboggan social" tant évoqué ces dernières années.

NaseDec :
La fiscalité plaide peu en faveur des logements vacants ...

HBC :
La solidarité nationale est le socle de notre société. Refuser cela c'est aussi devoir abandonner ce qui notre spécificité et que nous avons longuement bâti grâce au dialogue social. Si on souhaite conserver un modèle où l'individualisme et la liberté qui s'y attache, il faut aussi savoir accepter un état solidaire.
Il était devenu nécessaire d'inciter les investisseurs à rentabiliser leur patrimoine immobilier. Ne serait ce que pour pouvoir l'entretenir. Derrière se sont des milliers d'emplois ... Et rappeler où a failli nous mener une épargne trop importante qui n'est pas au service de la nation en 2008-2010.

GN :
Et un bailleur qui loue est un bailleur qui finira par racheter ... participant ainsi à l'animation du marché et au logement des consommateurs.

NaseDec :
Tout ça c'est très bien, mais l'accession au logement, comment s'est elle démocratisée ?

GN :
Je me permet de reformuler. L'accession au logement a toujours été facilitée par la promotion immobilière en partenariat avec les organismes financiers et les pouvoirs publics. Tout au plus avons nous connus des tensions au début du siècle ...

HBC :
Savez vous monsieur qu'en 2006 par exemple, ou même avant, il était plus facile d'acheter que de louer ? Saviez vous que les banques ne prêtaient que sur 20 ans au plus ? Savez vous que des familles achetaient pour deux ans et rachetaient après sans avoir vendu et sans mettre en péril leurs finances ?

NaseDec :
Ha oui. Une autre époque ... Mais comment se fait ce ?

GN :
Peut importe. Cela a évolué et heureusement. La crise de la fin des années 2000 a été un incident économique somme toute salvateur qui a fait fleurir nombre d'innovations sociales dont ont pu profiter et profitent la population.
Par exemple, les financements ont évoluées, se sont raffinés afin de s'adapter aux capacités des consommateurs, à leurs besoins, bref de leur rendre plus facile l'accès à la propriété. La transaction locative aussi a été facilitée grâce au prélèvement à la source.

NaseDec :
Le natissement des revenus pour les loyers or la somme correspondant au droit opposable au SMIC. Cela reste un peu compliqué non ?

HBC :
Savez vous comment fonctionne un ordivision ? Non. Moi non plus. Cela ne nous empêche pas de l'utiliser tout les jours. Et cela ne saurait être un frein à l'accès au crédit ou au prélèvement forfaitaire locatif grâce au droit opposable au crédit ou au loyer. Et puis vous savez aussi bien que moi que nous disposons en France de lectrices et lecteurs très bien formés capable de lire en entier un contrat de location ou d'endettement.

GN :
Oui, les droits opposables au loyer ont permis de débloquer le marché de la location et sont venus habilement compléter les dispositifs similaire pour le droit au logement. Nous avons drastiquement réduit le nombre de SDF.

NaseDec :
Là encore, c'est à relativiser non ? Les attentes dans les cages d'escalier sont parfois longues ?

HBC :
Bien sur cela reste inadmissibles de vivre entre un local à roller et un local de tri séléctif. Mais c'est temporaire, quelques mois avant c'était des années. Et ils bénéficient de chauffage, d'électricité et du tri sélectif. En outre cela met les pouvoirs publics face à leurs responsabilités. S'ils veulent libérer les cages d'escaliers, il faut construire plus ...

GN :
Oui, c'est la spécificité du marché français. Nous avons bien plus de consommateurs que de fournisseurs ... Mais soyons optimistes. Savez vous monsieur qu'il y a seulement 10 ans, je dis bien 10 ans, un jeune qui débutait dans la vie active ne pouvait acheter sans apport ?

NaseDec :
Dans mes notes il est indiqué que c'était pendant la période 2008-2010 ...

GN :
Qu'importe. C'était une hérésie. Soit on fait carrière dans le public soit on est couvert en cas de coup dur par le chômage. Dans tous les cas on a des revenus assurés, aussi modestes soient ils. Alors pourquoi s'assurer que les gens ont des revenus si on leur interdit de se loger ?
Les évolutions sociales s'entrecroisent, tout est lié. On ne peut progresser sur un plan sans progresser sur les autres.

HBC :
Oui, on ne peut négocier des accords portant sur l'indemnisation du chômage ou sur les contrats du public liés au droit opposable au travail et interdire de fait les gens de gérer leurs budget logement.

NaseDec :
Sur ce point une question de nos auditeurs qui vient d'arriver sur notre site NaseDecPointConn. Comment peut on aliéner à 18 ans, voire avant, nos 65 ou 66 prochaines annuités chômage pour se loger dans un studio ?

HBC :
C'est partiellement exact ...

NaseDec :
C'est une question.

HBC :
C'est ma réponse. C'est partiellement exact dis-je. Les jeunes de maintenant ont besoin de repères. Ont besoin de se projeter dans la vie.
Quoi de plus stable qu'un logement ? Qu'ils l'achètent grâce à leur contrat aidé et au droit opposable à la propriété ou qu'ils le louent en nantissant les loyers grâce à leurs indemnités ou revenus - car il y a encore des salariés, peu importe. Ils le font bien de tout façon pour leur premier véhicule ou ordivision portable.
Donc cela les incite à avoir un chez soi, un repère fiable et leur permet d'accéder à l'autonomie. Le jour où ils fonderont une tribu, ils pourront revendre leur bien ou l'usufruit de leur droit à logement social pour un endroit plus adapté. Savez vous que cette année, pour la première fois, nous avons plus de jeunes logés par leurs propres moyens que de jeunes qui ne savent pas lire ?

GN :
Sincèrement tout a été fait pour fluidifier le marché en responsabilisant les acteurs et les consommateurs. Même ceux qui n'ont pas la chance de bénéficier du droit opposable au logement achètent ou louent dès leur première période d'essai en contrat non aidé ! Je vous parle de cette frange surdiplomée qui sait lire et qui va financer par ses impôts le pays.

NaseDec :
Impressionnant en effet. Donc le secteur n'est pas entièrement aidé. N'y a-t-il pas surconsommation de logements en France ?

GN :
Je ne pense pas. Notre sujet de vigilance majeure est la non croissance des budgets alloués à la maintenance des immeubles. Les dispositifs ne sont pas encore parfait et beaucoup reste à faire sur le plan du droit à l'entretien du logement. Comme vous savez nous discutons quotidiennement au plus haut niveau de l'Etat et du Mystère de la dette pour envisager, ensemble, les meilleures solutions pour améliorer la qualité de vie de nos concitoyens et du secteur privé du BTP. Car n'oublions pas que le privé reste le premier pourvoyeur pour le financement de l'Etat. Aider le privé c'est aussi devenu un acte de civisme par les temps qui courent.
Alors non, nous ne pouvons pas parler de surconsommation. Au contraire. S'il faut de nouveaux logements, il faut aussi entretenir le parc existant.

HBC :
Le projet de loi en cours d'étude va dans ce sens. Nous plaidons pour un droit opposable à un entretien descent. Cela passe par un sorte de loyer d'entretien lorsqu'on achète ou par une augmentation marginale du loyer pour les locataires. Un package en quelque sorte.

NaseDec :
Se sont les charges non ?

HBC :
Pas tout à fait. L'idée est de provisionner régulièrement la part des charges qui correspond à l'entretien. Ca évite de fastidieuses discussions, parfois techniques, lors des AG de copropriétaires, les syndics ne seront plus accusés d'immobilisme, etc. L'idée est de décharger l'habitant des soucis d'entretien. Et cela facilitera le passage des 21 diagnostics à la charge des occupants.

NaseDec :
Et bien je vous remercie pour ce tour d'horizon, qui remonte parfois à un peu loin mais qui est très instructif. Merci pour ce que vous faites pour l'économie privée et pour les résidents.


NaseDec.conn, parce que le pire n'est plus certain.
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