En une quinzaine d’années seulement, les prix des logements ont été multipliés par
2,5 dans notre pays, soit une hausse bien plus vive que celle des revenus (multipliés
par 1,6 depuis 1995). Les loyers ayant euxaussi augmenté plus vite que le coût de la
vie, le poids de l’ensemble des dépenses de logement dans le budget des ménages s’est
fortement accentué.
L’étude du CRÉDOC montre que la hausse des dépenses de logement, de plus en plus
mal vécue par nos concitoyens, contribue à entretenir le sentiment de déclassement
social : voir s’éloigner la perspective de devenir un jour propriétaire, habiter un
logement trop étroit ou en mauvais état, ou avoir l’impression d’y consacrer une part
trop importante de son budget, conduisent bien souvent à se sentir appartenir au bas
de l’échelle sociale.
Le malaise se nourrit aussi du décalage entre la vive hausse des prix et la plus lente
amélioration de la qualité des logements. La part des Français qui vivent dans un logement
comportant au moins un « défaut majeur de qualité » — un toit percé, de
l’humidité dans le logement, une installation de plomberie ou électrique défectueuse,
voire une absence de sanitaires — est encore très élevée : cela concerne 32 % de
nos concitoyens, un chiffre supérieur à la moyenne européenne (26 %).
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Merci a asi77