La crise a changé nombre de comportements. Cela peut être dommageable à long terme.
Les commerçants se sont mis au diapason et proposent des rabais avant l'heure. Et surtout avant la très
attendue période de fin d'année où le gros du chiffre d'affaire est réalisé et où les objectifs annuels
sont atteints. Ou ajournés.
Le risque est de faire perdre aux consommateurs leurs références de prix. Mais là n'est pas le pire.
Cette crise tombe bien mal pour les consommateurs dont le pouvoir d'achat est déjà atteint de scélorose depuis
deux ans. Et depuis trois mois le moral est au plus bas avec les perspectives sur l'emploi.
La grande distribution tente tant bien que mal de préserver ses marges dans ce contexte délétère. Elle était
déjà bousculée par les hard discouters. Du reste tous les grands groupes possèdent leur marque de hard discount
et, pour les autres enseignes, leurs marques distributeurs. Ce qui augmente considérablement l'offre au moment
où les caddies se vident.
Devant la pléthore d'offres, devant la valse des prix au grès des cours des matières premières et de celui du
moral des ménages, il y a de quoi être perdu. Qui n'a pas été coincé dans un rayon de supermarché par des gens
scrutant les rayons ? Qui n'a pas été étonné par une grande variation de prix pour des produits qui lui semblaient
similaires ? Qui n'a pas hésité devant des dizaines de mètres de linéaire pour élire LE produit qui serait le mieux
adapté à ses besoins ?
Bref qui n'a pas ressenti la grande solitude du consommateur avec parfois les poches vides ?
Concernant l'alimentaire, notre pays se posaient déjà des questions avant tout ceci. La progression de l'obésité,
de la malbouffe, le fond de commerce de José B., le souci de "bien" manger, les évolutions récentes des habitudes
alimentaires : portions de plus en plus individuels, alicaments, etc.
Afin d'y voir plus clair, d'orienter les consommateurs déboussolés par les prix ou la composition des aliments,
un nouveau métier apparait. Celui de "coach en shopping alimentaire".
Il vous accompagne dans les rayons et vous fait partager son expertise tout en faisant preuve d'une grande
capacité d'adaptation.
Chez Fauchon ou chez Lidl, qu'il s'agisse d'un budget à tenir pour un réveillon de 25 personnes pour Noël ou
pour nourrir votre petite tribu avec les faibles revenus de la CAF, qu'ils s'agisse de surveiller son poids ou
de dégoter cette épice rare pour réaliser la dernière recette de chef de votre magazine préféré, il est là, à vos
cotés.
Les compositions absconses en E quelquechose et autre glutamate de synthèse n'ont pas de secret pour lui (ou elle).
Le pouvoir calorique de tel ou tel ingrédient aussi. Que cela soit un légume frais ou un produits "raffinés" en
provenance directe de l'industrie agro-alimentaire.
De même la structure des prix n'est plus un obscur domaine. L'intérêt d'acheter du chocolat de saison ou la
comparaison entre un prix au kilo et celui à l'unité d'un paquet de biscuit ne font plus peur.
Le retour sur investissement peut être payant. Sa rémunération est un pourcentage - à négocier - des calories ou
des euros que vous consommerez en moins par rapport à votre moyenne. La collaboration débute d'ailleurs par une
étude personnalisée de vos habitudes en la matière puis par une proposition chiffrée suivant vos objectifs. Et vos
ressources.
En ces temps de crise la tentation est grande de se rabattre sur des produits flatteurs mais qui ne seraient pas
les meilleurs tant pour la santé que pour les porte-monnaies. Voilà une profession utile qui réconcilie art de la
table et économie. Certains voudraient déjà s'en voir commettre un d'office.
NaseDec.conn, la petite info qui fait la différence.